Frank Vandenbroucke va faire rembourser un médicament préventif contre le VRS pour les bébés  

À partir du 1er juin, le médicament préventif Beyfortus, utilisé contre le virus respiratoire syncytial (VRS) sera remboursé pour les bébés. Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, vient de l’annoncer. Ce médicament doit être administré avant le début de la saison du VRS (d’octobre à mars) et agit de manière préventive, pour éviter les infections par le VRS.

« Voir son bébé apathique dans un lit d’hôpital, c’est le cauchemar de tout parent. Pourtant, ce risque est élevé avec l’infection par le VRS. L’angoisse est grande à chaque saison du VRS. Et pas uniquement pour les parents : le personnel soignant et les hôpitaux sont aussi mis sous pression chaque année, avec les infections respiratoires pendant l’hiver. En remboursant le médicament préventif, non seulement nous protégeons les enfants et leurs parents, mais nous soulageons aussi nos services de soins », indique Frank Vandenbroucke. 

Le virus respiratoire syncytial est la principale cause d’infections respiratoires chez les jeunes enfants. Il survient surtout au cours de la première année de l’enfant et, dans les cas graves, il peut entraîner une hospitalisation, voire une issue fatale. En Europe, le virus circule généralement en hiver (période d’octobre à mars). Chaque année, Sciensano recense 7.000 cas d’infection par le VRS dans notre pays. La plupart des enfants présentent une première infection au cours de leur première année de vie. Chez les enfants de moins de deux ans, elle peut évoluer en pneumonie ou en bronchiolite. 

Le nouveau médicament Beyfortus, qui est administré à titre préventif comme anticorps et qui n’est donc pas un vaccin, réduit de 80 % le nombre d’hospitalisations des bébés de moins de 6 mois. Le ministre Frank Vandenbroucke a donc décidé de protéger les tout-petits et de rembourser le médicament. ​ 

Le remboursement est prévu pour 1 boîte de 50 mg ou 100 mg selon le poids (50 mg en dessous de 5kg et 100 mg au-delà de 5kg) avant 1 an. L’administration doit avoir lieu avant la saison du VRS. Chez les enfants nés en milieu de saison, l’administration peut avoir lieu peu après la naissance. Beyfortus agit immédiatement et protège l’enfant pendant cinq mois. C’est le médecin qui prescrit le médicament. À la pharmacie, les parents paient uniquement le ticket modérateur (entre 8 et 12,10 euros). L’injection doit être faite par une personne compétente (comme le médecin généraliste). 

Une campagne d’information va être organisée cet été. La firme pharmaceutique a fait savoir que Beyfortus ne sera pas disponible avant septembre, malgré le début anticipé du remboursement. Elle souhaite éviter de cette manière que le médicament ne soit administré trop tôt, avec le risque que son efficacité ne soit pas garantie jusqu’à la fin de la saison du VRS. ​