Patients atteints d’insuffisance rénale grave : un meilleur accompagnement à partir du 1er juillet

Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke

Les patients atteints d’insuffisance rénale grave bénéficieront d’un meilleur accompagnement multidisciplinaire. Une équipe composée d’un néphrologue, d’un infirmier et d’un assistant social les suivra et mettra l’accent sur la prévention d’une détérioration, sur une qualité de vie maximale et sur un trajet de traitement sur mesure. « Le patient sera mieux informé et accompagné, entre autres, pour pouvoir choisir entre les différents types de dialyse rénale », explique Frank Vandenbroucke, qui parle d’une pièce importante du puzzle dans un modèle de soins par paliers pour les patients atteints de problèmes rénaux.

Les patients atteints de problèmes rénaux naissants sont bien suivis par les médecins généralistes en Belgique. En cas de problèmes plus graves et d’insuffisance rénale chronique, souvent en combinaison avec des maladies cardiovasculaires, ils peuvent entamer un trajet de soins. Ce trajet de soins organise et coordonne l’approche, le traitement et le suivi des patients atteints d’insuffisance rénale chronique. Il part d’une collaboration entre le patient, le généraliste et le spécialiste. Son objectif est de ralentir l’évolution de la maladie. Les patients qui suivent un trajet de soins ont droit au remboursement du diététicien, étant donné qu’une alimentation et un mode de vie sains et adaptés sont d’une importance cruciale.

Cependant, chez certains patients, les problèmes s’aggravent et la transplantation ou la dialyse rénale sont souvent l’étape suivante. Ce qui a un impact majeur sur le patient et sa famille.

« Il est donc extrêmement important que ces patients bénéficient d’un bon accompagnement multidisciplinaire, qu’une équipe mette l’accent, avec eux, sur un traitement adéquat et sur mesure, sur un choix éclairé et sur une qualité de vie maximale. Jusqu’à aujourd’hui, ce n’était pas prévu structurellement par l’assurance maladie », indique le ministre Vandenbroucke.

Par conséquent, il se réjouit de la proposition qui a été élaborée par la Commission nationale médico-mutualiste à l’initiative du Groupement des néphrologues francophones (GNFB) et de la Nederlandstalige Belgische Vereniging voor Nefrologie (NBVN).

Concrètement, un remboursement est prévu pour une évaluation néphrologique pluridisciplinaire. L’objectif est qu’une équipe composée d’un néphrologue, d’un infirmier et d’un assistant social s’efforce premièrement de prévenir des problèmes plus graves et d’apporter un soutien multidisciplinaire de qualité.

« Avec le diététicien, le médecin généraliste et le patient, nous examinerons conjointement ce qui reste possible et comment éviter une aggravation », explique le Dr Elien Mahieu, néphrologue à l’AZ Glorieux, qui est l’une des personnes à l’origine du dossier.

Deuxièmement, l’objectif est d’examiner conjointement avec le patient et son entourage quel est le trajet de traitement approprié. Celui-ci doit être élaboré sur mesure en fonction du patient. Il peut s’agir d’un traitement de substitution rénale, comme une transplantation ou une dialyse (à l’hôpital, à domicile ou dans un contexte alternatif). Mais il peut aussi s’agir d’un traitement conservateur, où l’accent est mis autant que possible sur le contrôle des symptômes et le traitement palliatif.

Dr Mahieu : « Il est important pour le patient et sa famille de pouvoir compter sur une équipe qui tient compte de ses souhaits et qui regarde quels obstacles peuvent être éliminés. La dialyse rénale est-elle possible à domicile ou non ? Et si elle n’est pas possible, que faudrait-il faire pour qu’elle le soit ? Quels sont les objectifs de vie du patient et comment pouvons-nous en tenir compte ? Les patients atteints d’insuffisance rénale doivent se tenir à un mode de vie strict, ce qui n’est pas toujours évident. Le simple fait d’entendre "vous vous en sortez bien, tenez bon" peut déjà faire toute la différence pour eux. »

Concrètement, un code de nomenclature est créé pour une évaluation néphrologique pluridisciplinaire dans l’un des 52 centres de dialyse agréés du pays. L’honoraire est fixé à 151,5 euros, avec un ticket modérateur de 12 euros (ou 3 euros si le patient bénéficie de l’intervention majorée). La prestation peut être facturée quatre fois par an. Selon les estimations, environ 1 800 patients entrent en ligne de compte. Les néphrologues ont libéré les 900 000 euros nécessaires en réduisant les honoraires pour la dialyse.

Frank Vandenbroucke : « Voilà un bel exemple d’utilisation efficace des ressources dans l’intérêt du patient, en mettant l’accent sur la prévention et la qualité de vie. »

Sandrine Daoud

Porte-parole, Cabinet Frank Vandenbroucke

 

 

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